CHIRURGIE DE LA HANCHE ET DU GENOU
DOCTEUR JEAN JACQUES LALLEMENT
www.hanche-genou.fr
LIGAMENT CROISE ANTERIEUR
Chez certains patients, peu sportifs, peu actifs, avec un jeu peu important, la rupture du ligament va être bien tolérée pendant très longtemps. Cependant, 20 ou 30 ans plus tard il y a malgré tout un risque d’évolution vers l’arthrose.
Au contraire chez les patients très actifs, la répétition des entorses va avoir des conséquences très néfastes. Les ménisques vont se déchirer, le cartilage va s’abimer alors que ce sont des patients encore très jeunes. Il y a un risque de voir apparaître dès l’âge de 35 à 40 ans des phénomènes d’arthrose. C’est la raison pour laquelle il faut proposer à ces patients de réparer le ligament croisé antérieur le plus tôt possible. En effet, les résultats sont d’autant meilleurs que la lésion du ligament croisé antérieur est opérée tôt et qu’il n’y a pas encore de lésions méniscales ou cartilagineuses.
QUE SE PASSERA T IL SI ON LAISSE EVOLUER LE GENOU SANS TRAITEMENT?
Code de santé publique, article L 1111-2 : toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et les conséquences prévisibles en cas de refus.
Toute intervention chirurgicale comporte un risque, le risque zéro n’existe pas. Cette intervention est très courante, elle donne de bons résultats, mais il est important de préciser les risques inhérents à tout acte chirurgical et en particulier à la greffe du LCA. L’équipe médicale qui s’occupe de vous prend toutes les précautions possibles pour limiter les risques, mais des problèmes peuvent toujours arriver.
Les complications liées à l’anesthésie vous seront expliquées par le médecin anesthésiste lors de sa consultation.
Les complications au décours de l’opération :
Elles sont exceptionnelles et on pense surtout à la possibilité de la blessure d’une artère importante du membre inférieur, ou d’un nerf de la jambe. De rares difficultés opératoires peuvent provoquer une rupture d’un tendon ou une fracture du tibia ou du fémur.
Les complications immédiates :
L’infection : l’infection est due à la présence d’un microbe dans le genou. C’est une complication grave mais il faut souligner son caractère tout à fait exceptionnel. Cette infection va justifier une ré-intervention pour nettoyer le genou et mettre en route un traitement antibiotique. Pour éviter l'infection, lors de l'intervention vous serez placé sous antibiotiques pendant 48 heures de façon à limiter ce risque. Dans l’expérience du Docteur JJ Lallement, il n’y a jamais eu d’infection post opératoire après greffe du LCA.
La phlébite : il s’agit de la formation d’un caillot dans une veine malgré le traitement anticoagulant mis en route après l’intervention. Ce caillot peut se détacher et remonter jusqu’aux poumons pour provoquer une embolie pulmonaire.
L’hématome : le traitement anticoagulant est utile pour éviter la phlébite mais il peut également rendre le sang incoagulable avec apparition d’une collection de sang dans le genou qu’il faudra évacuer.
La raideur : il est possible que le genou ne récupère pas une bonne mobilité utile. Les causes de la raideur sont très nombreuses : les douleurs post-opératoires, l’inflammation, la rééducation difficile et surtout le manque de coopération en rééducation. Les patients anxieux ont bien souvent des difficultés en rééducation, si vous êtes en période de dépression il faudra reculer la date de l’intervention. En effet, chez ces patients stressés et anxieux, la rééducation est bien souvent mal admise, réalisée difficilement et peut aboutir à une raideur.
Les complications plus lointaines :
La persistance d’une laxité :
Il faut bien reconnaître que l’on réalise une greffe et elle est donc soumise aux aléas biologiques de toute greffe. Une greffe dans le corps humain peut se nécroser, être rejetée, se distendre, se dégrader avec le temps. Cette dégradation est rare et imprévisible.
La nouvelle rupture de la greffe :
La greffe a une résistance comparable à un ligament croisé antérieur mais pas au delà. Cela signifie qu’une nouvelle entorse, avec un phénomène de torsion aussi important, risque d’aboutir à une nouvelle déchirure du ligament croisé réparé puisqu’il n’est pas incassable bien sûr.
La Loi nous oblige désormais à vous évoquer toute cette liste de complications. Si vous le souhaitez, vous pouvez revoir votre chirurgien en consultation pour lui poser d’autres questions, vous pouvez également annuler votre intervention.
Cependant, cette longue énumération des complications ne doit pas vous faire oublier qu’elles sont toujours exceptionnelles et qu’au contraire on obtient régulièrement de très bons résultats avec un grand bénéfice pour le patient dès lors que la greffe est réalisée dans de bonnes conditions.
Il est fréquent que les patients se sentent complètement transformés après l’intervention car ils reprennent très rapidement des activités sportives que la répétition des entorses les empêchaient de pratiquer.
LES EVENTUELLES COMPLICATIONS