CHIRURGIE DE LA HANCHE ET DU GENOU
DOCTEUR JEAN JACQUES LALLEMENT
www.hanche-genou.fr
LIGAMENT CROISE ANTERIEUR
L'intervention de KENNETH JONES (KJ):
Le greffon est constitué du tiers moyen du tendon rotulien avec à chacune de ses extrémités une baguette osseuse de 2 cm provenant de la tubérosité tibiale antérieure en bas et de la rotule en haut. Ce greffon est introduit de la même façon dans le genou et fixé dans les tunnels osseux. Cette intervention donne d'excellents résultats, mais elle a quelques inconvénients :
-La cicatrice est bien sûr beaucoup plus grande et moins esthétique chez la jeune fille.
-Les suites opératoires sont beaucoup plus douloureuses.
-La rééducation est difficile surtout chez les patients peu motivés ou peu sportifs avec un risque de raideur du genou. Les délais de récupération sont plus longs.
Il existe deux autres types d'intervention possibles :
L'intervention DIDT :
Cette intervention se rapproche de l'intervention TLS puisqu'on prélève non pas un mais deux des tendons de la patte d'oie qui sont suturés entre-eux pour offrir un greffon à 4 faisceaux. Cette intervention donne de bons résultats mais :
- L'attelle est obligatoire pendant au moins 1 mois en post-opératoire.
- La fixation est moins rigide dans les tunnels au niveau du fémur et du tibia ce qui fait qu'il y a un risque de voir la greffe se détendre.
incision de 7 à 10cm de la rotule au tibia pour un Kenneth Jones
incision de 2 cm à la face interne du tibia pour un DT4
incision de 8 à 10 cm devant le genou pour un KJ
incision de 2 cm à la face interne du tibia pour un DT4
QUI OPERER
Il faut tenir compte d’un certain nombre de critères :
* L’âge : plus le patient est jeune, plus il y a un risque de dégradation de son genou et il faut l’opérer. Au contraire plus le patient est âgé, moins l’indication opératoire est nécessaire car bien souvent avec l’âge on utilise moins son genou, le risque de récidive d’entorse est moins important. Il y a encore quelques années, on n’opérait pas au delà de 40 ans, maintenant il arrive régulièrement d’opérer des patients de 55 à 65 ans pourvu qu’ils soient motivés.
* Le bon cas : patient jeune, sportif, motivé, avec un genou qui se déboite.
*Le mauvais cas : patient non motivé, peu courageux, anxieux. En effet, après l’intervention il faut une sérieuse rééducation, parfois un peu douloureuse, et seul un patient motivé et courageux pourra aborder de façon efficace cette rééducation.
QUAND OPERER
Après l’accident initial, il faut respecter un délai idéal de 4 à 6 semaines pour opérer. En effet, si on opère trop tôt le genou est inflammatoire, rempli de sang, les suites opératoires seront douloureuses et il y a un risque important de raideur. Il est préférable de mettre le genou au repos, sous anti inflammatoires pendant quelques jours, glaçages et rééducation précoce, afin de récupérer un genou indolore, sec, dégonflé, avec une mobilité complète en flexion et en extension.